Couade
Si vous parliez de couade à une personne originaire du Limousin née (au plus tard) vers 30 avant la " Star Académie ", un doute pourrait se lire dans son regard : en effet, le mot ne désigne pas forcément une bruyante motocyclette à quatre roues polluant la campagne et causant des dégâts dans les chemins … Avant que l’eau courante ne soit dans toutes les maisons, on utilisait la couade à la manière d’un robinet : on en emplissait le bol dans le seau que l'on avait tiré au puits, à la fontaine ou à la "pile" (*), puis posée à l'horizontale sur le rebord du seau, la couade laissait doucement s’écouler l’eau dans l'évier (l'aiguiera). On pouvait aussi l'utiliser pour boire cette eau fraîche à la régalade. Moi je n’y suis jamais parvenu sans m’étrangler ! Il s'en fabrique toujours en bois de châtaignier ou de noyer, mais on en a aussi fabriqué en tôle galvanisée et même en plastique jaune, vert, rouge, orange ... (*) La "pile" est une fontaine privative ou publique alimentée par une source ou un ruisseau. Les plus anciens de ces petits bassins rectangulaires sont taillés dans le granit, les plus récents sont en béton. Les villageois utilisent la pile pour, par exemple, laver les légumes. Les troupeaux de bovins s'y abreuvent le matin en partant aux prés et le soir au retour vers l'étable. Kazo nous signale la soeur jumelle poitevine de la couade : La cassotte ou coussotte. |